La poesia della settimana: Mohsen Lihidheb

Abbiamo voluto prendere a prestito dal mensile "E", curato da Emergency, la poesia di questa settimana.
Entre Zarzis et Lampedusa
De l’autre côté de la mer
Tu enterres les corps de mes frères,
Je sais, je sais ce que tu ressens,
A force de l’avoir fait souvent.
C’est dur, très dur, mon ami,
D’être témoin de cette infamie,
Avec un sentiment d’impuissance,
Devant cette cynique violence.
Moi aussi sur le littoral sud,
Ce sont Mamadou, Ali et Oualid,
Que j’ai humblement accompagnés,
Avec des prières au ciel criées,
Pour faire parvenir leur calvaire,
A Dieu l’immense de l’univers.
Tu n’as pas seulement enterré les corps,
Mais l’âme de toute l’humanité.
Tu étais seul devant chaque naufragé.
Il était seul quand tu l’as enterré.
Chacun était seul sur les vagues del la mer.
Chacun a quelque part un père et une mère.
J’étais seul à led mettre sous terre,
Ils étaient seuls arrosés par mes sueurs.
Un oiseau seul survolait la scène,
De deux hommes qui s’enterrent sans haine.
Mohsen Lihidheb è il postino di Zarzis. Dal 1993, ogni giorno dopo il suo turno alle poste, percorre 150 chilometri di spiagge tra Ras Jdir e Djerba e raccoglie tutto quello che il mare porta a riva. Ha improvvisato il Museo della Memoria del mare che raccoglie oggetti che raccontano storie: scarpe, giubbotti, libri. Nell’estate del 2002, sulla spiaggia di Zarzis, Mohsen ha trovato il cadavere di un uomo che aveva tentato la traversata verso l’Europa, e gli ha dato il nome di Mamadou.
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